La tuerie d'Oslo

Anders Behring Breivik témoigne, mercredi 18 avril, devant le tribunal où il est jugé pour le massacre de soixante-dix-sept personnes le 22 juillet 2011 en Norvège, lors de la troisième journée d'audience de son procès. L'extrémiste de 33 ans n'a manifesté aucun regret et plaide non coupable.

La procureur Inga Bejer Engh interroge Breivik sur les facteurs qui l'ont conduit à se radicaliser au fil des années pour en arriver à faire exploser une bombe près du siège du gouvernement et à ouvrir le feu sur des jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya. Comme lors des deux premières journées, Breivik est entré dans la salle 250 du tribunal d'Oslo en faisant son salut extrémiste, bras droit tendu et poing fermé, qui représente, selon lui, "la force, l'honneur et le défi aux tyrans marxistes en Europe".Breivik a refusé mercredi de s'exprimer sur ses contacts avec d'autres militants nationalistes qui auraient conduit à la création des Chevaliers Templiers, l'organisation mystique à laquelle il prétend appartenir. "Je ne souhaite pas m'exprimer là-dessus", a répété Breivik à de maintes reprises, en réponse aux questions insistantes de la procureure Inga Bejer Engh. Dans son manifeste de 1 500 pages diffusé le jour des attaques, l'extrémiste de droite dit être membre d'un réseau de militants nationalistes, les Chevaliers Templiers, qu'il aurait fondé avec trois autres personnes à Londres en 2002. La police norvégienne n'est jamais parvenue à prouver l'existence de ce réseau.

"ME DÉLÉGITIMER"

Breivik s'est borné à expliquer qu'il était entré "incidemment" en contact sur Internet avec une personne à l'étranger en 2001, un contact qui aurait été le déclencheur pour la création des Chevaliers Templiers. Il a aussi confirmé s'être rendu au Liberia pour rencontrer un militant nationaliste serbe, refusant de fournirle nom de cet individu et les raisons de cette rencontre, évoquant seulement un processus de sélection. "Je ne souhaite pas fournir d'informations susceptibles deconduire à des arrestations supplémentaires", a-t-il dit. Tout juste a-t-il expliquéavoir utilisé deux couvertures pour justifier son voyage dans le pays africain alors ravagé par une guerre civile et qu'il a décrit comme "un trou" en plein western. Aux autorités libériennes, il a dit être en mission pour l'Unicef : il avait placé dans ses bagages des brochures récupérées au siège norvégien de l'organisation. A ses amis et contacts africains, il a expliqué son voyage par un négoce de diamants.

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